oyé oyé...

La bande dessinée, quand elle contient peu -ou pas- de narration, permet aux lecteurs de s'approprier l'histoire, de la transformer jusqu'à en imaginer les à coté, l'avant ou l'après.

Ainsi, l'histoire sera interprétée et comprise différemment d'un lecteur à l'autre, et c'est surement ce qui fait là une des principales forces des auteurs : appeler à l'imagination de chacun...


Les auteurs nous lancent un appel, alors répondons leurs!
(ils nous offre aussi une réflexion et un tas d'autres choses super sympa, parole de lecteur!)


Ce blog se veut avant tout une plateforme d'expérimentation sans aucune prétention est n'est que le théâtre de mon imagination, et de la votre... car oui je veux que vous participiez!

que vous me donniez votre propre vision des histoires présentées ici, ou de m'en soumettre. à vos claviers, prêt, partez!

signé monsieur c.

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lundi 18 février 2008

interprétation n° 1 : cot !

voilà le premier post du blog, une interprétation personnelle de Cot Cot. Pour Atrabile, ce petit bouquin c'est : "un commentaire pertinent sur l'exode rural, un plaidoyer vibrant pour le respect de la vie, une analyse lucide des rapports Nord-Sud, une remise en question radicale de la dialectique hégélienne." ...Ben vont faire la gueule Atrabile en lisant ma chronique, hin hin



Cot Cot - Ibn Al Rabin
(éditions Atrabile)



Non loin de Gross Town, un cowboy -un vrai- passe son temps comme il peut. Il rêve sûrement d'un ailleurs et d'aventure palpitantes, mais son aventure à lui est tout autre.

Chapeau vissé sur la tête, colts à la ceinture et santiag, il est fière comme un coq : Ah qu'il a belle allure notre cowboy !

Mais qu'est ce qu'il s'emmerde...! Sa principale activité du jour consiste à nourrir ses poules et essayer de rentrer en contact avec elles.. et figurez-vous que ça marche! Apres ce premier contact réussi - qui échapperait même au lecteur le plus zoophile qui soit - il essai de faire de même avec sa vache : contact rompu, les deux espèces ne se comprennent pas et notre cowboy se heurte à la barrière du langage.

Gros dilemme et incompréhension totale finissent d'achever notre héro, qui se résout à rentrer chez lui, non sans continuer à méditer. Dors petit cowboy, la nuit porte conseille...

Le lendemain, il observe de nouveau cet étrange langage qui s'échange devant ses yeux : il ne pige rien, mais il essaye au moins. Mais comme chaque chose a une fin, notre ami, dans un élan de complète frustration et de rage animale, se met à courser ses pauvres poules et à les mutiler violemment... Un problème en moins doit-il penser... Mais il reste cette vache qui meuglait il y a encore quelques secondes, comme pour se moquer de lui ; Elle aussi doit subir la violence de cet homme perdu, seul au monde, et exclu de ces conversations ; c'est vrai merde! Il est là depuis toujours et c'est lui l'étranger ici..

Et c'est dans ce bain de sang meurtrier, le revolver poser entre ces deux yeux bovins, que le miracle arrive... comme poussé par un instinct de survie unique en son genre, la vache ne meugle pas...mais elle cot'

Déstabilisé, notre cowboy doit l'admettre, cette vache communique autrement, et elle y doit sa survie.
Il décide donc de l'épargner et de tout quitter, de plier bagages et de partir avec elle (cette vache reniera ses origines jusqu'à la fin de l'histoire).

Entre remords et erreurs de trajectoire, notre Don Quichotte psychopathe des temps moderne devra son salue (et sa route) à sa compagne de voyage. Mais si ce n'était pas tout ? Et si cette vache avait un secret ?


Pendant que défile sous mes yeux des paysages successifs remplis de vaches et de poules (au moment ou j'écris tout ça je suis dans le train), je ne peux m'empêcher de me demander de quoi elles pourraient parler entres elles. Sûrement du temps qu'il fait et du temps qui passe, et peut-être même du nombre de trains qui circule aujourd'hui.. ou encore du nombre de voyageurs qui sont à bord de mon train ? A les écouter je suis sûr qu'elles ne seraient pas loin du compte...

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